mercredi 12 octobre 2011

The Artist - Michel Hazavanicius, 2011

Il y a des jours où le monde entier semble s'être lié pour vous compliquer la vie et où la seule décision qui est tenable est d'arrêter de se battre, de s'enfermer 1h40 au chaud pour se plonger dans l'histoire de quelqu'un d'autre, en espérant qu'elle vous soit présentée avec juste assez de violons pour vous oubliez vous même. Poussé par les affiches qui avaient envahi la ville depuis deux semaines, la curiosité pour l'originalité du concept - un film muet, en noir et blanc, hommage aux origines du cinéma -, par les critiques enthousiastes et par l'envie de retrouver le visage charismatique de Jean Dujardin, j'achetais mon ticket pour "The Artist", en espérant bien laisser derrière moi histoires d'amour compliquées, impossibilités existentielles et le temps maussade qui ne lassait présager aucune amélioration.pour le futur

Un point sur lequel on est obligé de s'incliner : techniquement, le film de Hazanavicius est réussi. L'ambiance du cinéma hollywoodien de la fin des années 3O est parfaitement restituée, que ce soit par les décors, les costumes, le casting, les chorégraphies, certains plans plutôt bien choisis ou même par cette petite lumière qui brille dans les yeux des protagonistes. Le jeu des acteurs, basé évidemment sur la gestuelle et les mimiques faciale - est impressionnant de clarté et il est agréable de se laisser bercé par des sourires si généreux, des émotions si évidentes. Mais c'est exactement sur ce point là, l'évidence, que réside le gros point faible du film. 

En voulant rendre hommage au cinéma classique, le scénario du film reste du coup très classique, trop classique, mortellement prévisible. Si ce n'est une ou deux trouvailles bien senties (dont la scène du cauchemar de George Valentin) le film surprend peu, pour ainsi dire pas. On se laisse alors mener dans l'histoire de cet artiste délaissé, pris au piège par les fantômes de sa gloire passée et de l'orgueil qui en résulte, sans jamais vraiment s'étonner de la tournure des évènements ou des réactions des personnages. Difficile de s'identifier à un héros qui, aussi bien interprété soit il, possède une psychologie qui semble taillée sur mesure pour les besoin du scénario. Difficile donc de vraiment partager ses tourments et de s'émouvoir, de se projeter dans le film.


Le générique de fin à peine enclenché, me revoilà plongé dans mes petites préoccupations, l'anesthésie était de courte durée.  "The Artist" me fait pensé à une très jolie blonde qu'on a d'abord envie de draguer un soir, mais pas de rappeler le lendemain, parce qu'on sait qu'elle ne vous apportera rien. 


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1 commentaire:

  1. Bonjour, belle réalisation en N&B avec de bon acteurs mais personnellement je ne suis pas trop fan, mais j'apprécie quand même le film ,je ne pense pas aller le voir sur grand écran j'attendrai sa sortie en DVD

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